31/05/2006
Projet : Un double objectif
Les buts de l'association:
- En premier lieu il concerne la construction d'un dispensaire/maternité, son approvisionnement en matériel et en médicament.
- Puis il devra assurer le bon fonctionnement et la pérennité de la structure en garantissant l’approvisionnement et la formation du personnel.
La construction
- Il s’agit d’une construction en dur dont les plans ont été faits bénévolement en France. Préalablement, la population s’est engagée à nettoyer le terrain mis à disposition par la municipalité. Les briques seront fabriquées et cuites sur place et le sable extrait. C’est la participation de la population.
- Un château d’eau est prévu de même qu’un groupe électrogène.
- C’est un architecte de Pointe Noire qui coordonnera le chantier (Monsieur Madzouka) (bénévolement) : il engagera un contremaître qui, réalisera les embauches nécessaires (rémunérées) et la surveillance du chantier, achat des matériaux à Dolisie, transport par train avec escorte jusqu’au village… Tout doit être sécurisé.
- L’approvisionnement en matériel médical et médicaments (pharmacie de départ) sera assuré par une expédition dans un container groupé par SDV Bolloré. SDV se chargera de toutes les opérations : conditionnement, expédition, transit, dédouanement, transferts en train sécurisé du Havre à Matoto. Une partie du matériel est déjà en notre possession et stocké.
Le fonctionnement
- Le personnel et la formation du personnel
Il y a beaucoup de personnes bénévoles qui travaillent dans les hôpitaux. Ce sont des gens formés mais qui n’ont pas de poste car il n’y a pas de budget ; ils travaillent pour « garder la main ». Nous pensons trouver facilement 1 voire 2 sages-femmes et/ou infirmier qui souhaiteront travailler au village.
En préalable, deux sage femmes bénévoles (elles sont déjà volontaires) viendront à Pointe Noire (5 jours à l’hôpital) puis une dizaine de jours sur place pour parfaire la formation du personnel. Ce volontariat se renouvellera périodiquement.
L’infirmier de Mbinda est prêt à venir pratiquer des opérations programmables : type hernies.
- Le fonctionnement de la strucure
La structure fonctionnera comme fonctionnait la précédente, à l’image des hôpitaux, bien que ce soit une structure au départ privée. Les patients participent aux frais dans la mesure de leurs moyens ce qui assure la pérennité du dispensaire.
L’association fera parvenir régulièrement les médicaments nécessaires (aides des labos) et souhaite par la suite une aide de tutelle par une ONG de plus grande taille (gynéco sans frontières?).
- Les garanties et la pérennité
Nous apportons un grand soin à sécuriser toutes les opérations : tant de transport, d’approvisionnement, que les opérations financières (déblocage sur présentation de photos, confiance réservée à une seule personne).
Nous avons rencontré les institutionnels sur place qui nous ont assuré de leur soutien et de leur engagement à nous aider et à nous relayer : Député de Dolisie, Sous-préfets, Consul …, nous sommes en attente de leur engagement écrit.
Nous avons rencontré la population de Matoto et les chefs de village alentour en assemblée plénière. Les chefs de ces 6 villages ont constitué un comité de suivi du chantier ; un président et deux assesseurs ont été nommés qui assument la responsabilité de nous rendre compte des travaux devant être réalisés bénévolement par les gens du village.
L’accoucheuse traditionnelle nous soutient de façon inconditionnelle.
00:15 Publié dans Présentation de l'association et de son projet | Lien permanent
Les atouts géographiques de Matoto : une place stratégique pour la construction d'un dispensaire
Matoto est situé au milieu d’un ensemble large de 6 villages, à environ 1 heure du plus éloigné. Cette position stratégique permet au futur dispensaire de concerner 5000 personnes. La piste va jusqu’au Gabon, des véhicules passent (grumiers, 4x4, camions) et amènent les malades.
La ligne de chemin de fer reliant Dolisie au Gabon passe à Matoto et va être réhabilitée par une entreprise chinoise qui exploite la forêt. Cela permettra le transport des matériaux de contruction.
En aval du village, il y a un étang et une source d’eau (potable d’après les habitants) qui permettent d’envisager l’adduction d’eau, la création d’un château d’eau. De plus, c’est sur place qu’on peut trouver le sable nécessaire à la construction.
00:00 Publié dans Matoto au Congo : situation et contexte | Lien permanent
30/05/2006
Matoto : des difficultés et des besoins exacerbés
Du fait de la situation du village
- Le village est situé à 250 Kms de Dolisie (Niari), le long d’une piste impraticable lors de la saison des pluies et en pleine forêt équatoriale. Il nous a fallu 8 heures pour y parvenir.
- Le climat y est difficile : beaucoup d’humidité toute l’année, donc beaucoup de moustiques.
- Le dispensaire le plus proche est à Mayoko, à 2 heures de piste dans le meilleur des cas, mais il n’y a qu’à Mbinda (3 heures en saison sèche) qu’un infirmier (agent de santé) est formé aux opérations d’urgence (césariennes, hernies, grossesses extra utérines, hémorragies ...).
Du fait du sous-développement, des guerres et des traditions
- Il n’y a ni eau, ni électricité.
- Il n’y a plus de structure sanitaire, en dehors de l’accoucheuse traditionnelle qui reconnaît ses limites.
- Les enfants souffrent de diarrhées chroniques. Le paludisme est largement répandu avec son cortège de problèmes respiratoires et neurologiques. Et bien sûr il y a du SIDA sans dépistage, sans prévention ni soin et l’épidémie progresse d’autant plus qu'hommes et femmes ont des partenaires multiples.
- Traditionnellement, les femmes ont une fécondité très élevée et leur première maternité est souvent très précoce (13 à 16 ans), mettant leur vie en jeu et celle de leur bébé en l’absence de structure pour accoucher.
- La mortalité est bien supérieure à la moyenne congolaise.
23:54 Publié dans Matoto au Congo : situation et contexte | Lien permanent