Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/11/2014

novembre 14 La transmission, la fin d’une histoire.

 

Ce voyage de début novembre, comme nous l’indiquions en début d’année, consistait, après 3 ans d’absence, à prendre la mesure de la situation, à évaluer la pérennité du Centre et à passer le relai.

Nous rentrons confiants quant à la nécessité du centre dans cette forêt. En effet, même si d’autres structures existent, elles restent désespérément vides de praticiens et de médicaments.

Les populations vivent dans un dénuement extrême, de plus en plus choquant au regard du développement (relatif) du pays et ce Centre est leur recours de proximité et seul secours.

Bien sur, les problèmes perdurent mais le fonctionnement s’est adapté aux besoins et traditions locales.

Le personnel semble stabilisé : une gestionnaire et un infirmier sont permanents. Ils entretiennent les locaux du mieux possible et apportent une réponse à minima aux patients. De plus, un agent de santé (chirurgien) et un infirmier anesthésiste interviennent ponctuellement quelques jours par mois. Leur présence doit être plus régulière, ils en sont conscients. Ils y voient aussi clairement leur intérêt. Ils savent aussi que le centre ne peut durer que s’il y a une présence médicale importante, garant de compétence pour les villageois. Ils recherchent des compétences supplémentaires localement et les perspectives sont bonnes : un infirmier compétent et des venues d’un médecin fraîchement retraité dans les environs pour le début d’année prochaine.

Le bâtiment est plutôt en bon état et propre. Certes, ce qui était dégradé en 2011 l’est toujours mais nous nous sommes rendu compte que nos exigences européennes étaient sans doute trop élevées au regard de la culture locale. Cela nous peinait mais finalement ce qui ne fonctionne pas ne correspond pas pour eux à un besoin essentiel. Nous essayons de nous faire une raison. Ainsi l’eau est toujours puisée à la source. En l’absence de gaz, le feu de bois fait l’affaire et çà ne contrarie nullement la gestionnaire qui n’a jamais eu d’autres habitudes.

L’activité est toujours un peu chaotique mais réelle.

Le chef de village assume enfin ses responsabilités, surveille le personnel, initie des améliorations (construction d’une cuisine collective pour les familles d’hospitalisés, latrines traditionnelles..).

 

Quant au Dr Lingouala, il semble beaucoup plus investi et a manifestement le souhait de s’investir plus encore. Elu local depuis peu, nous savons qu’il aura à cœur de présenter ce Centre comme un modèle du genre. Il a organisé 2 missions à grand frais mais a assumé leur financement.

 

Notre but est atteint, le Centre est viable et les personnes locales peuvent en assurer le fonctionnement.

L’heure du relai a sonné.

C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons participé à la création d’une Association congolaise : « les enfants du village » que va présider le Dr Lingouala.

« Les enfants de Matoto »cèdent le bâtiment, les installations et tous les actifs congolais à cette nouvelle association dont nous espérons des nouvelles régulières et qu’au besoin nous soutiendrons encore ponctuellement.

Nous espérons revenir un jour et constater que tout fonctionne encore.

 

 

Nous remercions tout particulièrement F. Lavanant et à SESI Congo. Sans leur aide et leursconseils, cette aventure n’aurait pu aboutir. Merci aussi à la famille GAPS pour son accueil toujours renouvelé et à tous nos sponsors et soutiens.

 

 

« Celui qui sauve une vie sauve l'humanité tout entière » (Michna, Sanhédrin 4:5 « ‫וכלהמקייםנפשאחתמישראלמעלהעליוהכתובכאילוקייםעולםמלא‬ »). Le Talmud.

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.