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09/01/2012

novembre 2011: 10ème mission des fondateurs

Une fois de plus, Air France nous soutient et ce sont nos 3 billets qui sont offerts. C’est une grande chance et la Société a toute notre gratitude en ces temps difficiles.

Par bonheur, cette année le 4x4 ambulance est disponible.

Nous le retrouvons comme prévu au garage CFAO où il est en réparation annuelle. Et ce ne sont pas les travaux qui manquent, oups !!Les pneus, les amortisseurs, tout le système de freinage…. L’addition est salée, très salée mais le véhicule est si important que nous nous sommes résolus à tout régler. Comment cela se passera t il quand nous ne pourrons plus assumer ces frais ???? En attendant, nous essayons de tout réparer au mieux pour tout laisser en parfait état de marche.

A Pointe-Noire, nous travaillons avec les docteurs Lingouala et Nakahonda sur les résultats du Centre, sur les difficultés, sur la gestion parfois incertaine, sur l’avenir, comment par exemple envisager un remplacement au docteur Boniface etc.  Toutes questions qui nous taraudent. Le docteur Nakahonda souhaite s’investir dans l’association et c’est un vrai soutien qui s’annonce. Il faut du suivi sur place, des contrôles et des actions éducatives tant pour le personnel que pour les villageois.

Nous rencontrons aussi des entreprises pour envisager la possibilité d’un forage ou autre et pour faire des devis. Il faut que ce projet aboutisse et c’est un vrai défi.nous avions des devis mais il en faut plusieurs et des conseils de spécialistes.

La route jusqu’à Dolisie est un enchantement ; c’est la première route du Congo et elle vient d’ouvrir. Elle franchit les monts du Mayombe et nous prenons plaisir au paysage. De 10 heures passées auparavant pour rejoindre Dolisie, nous y arrivons en 3 ; en revanche, nos amis les congolais qui n’ont jamais conduit sur route, sont totalement déphasés et méconnaissent le code de la route, vitesse, voies de droite ou de gauche, le danger est à tous les virages !!

Pour ce qui est de la piste ensuite, c’est une autre histoire. Les grandes pluies tombent depuis 2 mois et la piste est ravagée ; les grumiers ne la réparent plus et des ponts sont effondrés, il faut donc passer par des raccourcis dans la forêt et tout çà en rencontrant les grumiers. Mais cela fait partie de l’aventure.

Au village, où nous arrivons en compagnie du docteur Boniface, nous sommes très heureux de retrouver la nouvelle équipe. L’entente est bonne et les locaux sont apparemment propres.

En revanche, nous sommes très déçus de l’entretien : soit que les matériels ne fonctionnent plus (groupe électrogène…et pas réparés…et pas non plus signalés comme défectueux...Pourquoi ?) Ou encore supposés ne pas fonctionner alors que quand on les met en route, ils marchent au quart de tour ; toujours les difficultés africaines : les négligences et le laisser-aller.

Le système d’eau est vraiment défaillant et au bout de ce qu’on pouvait espérer. Notre projet doit voir le jour de façon urgente.

Notre moral est en berne mais il nous faut comme toujours nous reprendre et expliquer et expliquer encore : la maintenance, l’entretien, la chance d’avoir des soins dans la forêt, la nécessité de se prendre en charge, le fait que nous n’avons rien à gagner….

L’activité reste modeste mais il faut comprendre que les patients hésitent à venir en raison des coûts, même si c’est infime, en raison aussi d’habitudes culturelles. Il y a tout de même pas mal de chirurgie et sans ce Centre ces patients étaient promis à un avenir très incertain.

Nous voyons aussi des cas qui nous désespèrent : sur des pathologies que l’on traiterait à grands frais chez nous, il faut renoncer et c’est un crève-cœur quand il s’agit d’enfants.

Notre mission consistait aussi à faire un reportage photo et à faire des relevés sur la présence de l’eau près du village ; tout ce qui peut renseigner l’entreprise avant qu’elle ne vienne sur place.

Nous avons aussi rencontré les gestionnaires de la base de la future mine de fer de Mayoko et proposé le centre pour des soins urgents au cas où l’hélicoptère de rapatriement ne pourrait venir. Nous espérons que ce soit un échange de bons procédés et que leur véhicule qui circule pas mal jusqu’à Pointe-Noire, puisse de temps à autre embarquer le docteur Boniface et lui éviter le transport en commun en camion de brousse.

Merci encore à tous nos soutiens : Total, Dietsmann, Air France, CFAO, Sportafric etc. Sans qui ces missions ne pourraient être menées à bien.

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