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29/11/2010

Novembre 2010 : 9e mission

Marie Doré, Sabine et Xavier Gayet, Victoria Gayet en accompagnement

Comme souvent, objectifs et actions du voyage initialement prévus ont été confrontés à la réalité locale : malentendus et bonnes surprises ont quelque peu bouleversé le cours de cette 9e mission.

Alors que nous pensions pouvoir acheminer jusqu'à Matoto le 4*4 ambulance en réparation et révision annuelle à Pointe Noire depuis un mois, nous nous sommes vus transporter à bout de bras cardans, disques et rotules dans les rues de la ville. Dans l’attente d’autres pièces venant directement du Japon, le garage, malgré sa bonne volonté n’était pas en mesure de nous réparer à temps le véhicule. Nous espérons qu’ ‘il sera a nouveau opérationnel avant la fin de l’année, son utilité étant très précieuse au village où les transports sont quasi inexistants.

C’est donc dans un véhicule de location et accompagnés d’un attachant jeune chauffeur que nous avons pris la piste pour Matoto. La nuit, l’orage et le chantier titanesque entrepris par les chinois pour réaliser une route entre Pointe-Noire et Brazzaville à travers le Mayombe, ont rendu l’exercice extrêmement périlleux…

Notre présence au village nous a éclairé sur les actions prioritaires à entreprendre. En cette fin de période de sécheresse, les réservoirs d’eau du centre étaient à sec depuis cinq mois. Ne pas avoir d’eau courante au dispensaire est difficilement envisageable. C’est pourquoi nous allons faire tout notre possible pour permettre l’approvisionnement en eau dans les plus brefs délais.

Nous avons constaté que le manque de fréquentation du centre tenait en deux points principaux. Le premier émane de la forte tradition africaine et de la difficulté à convaincre les femmes de ne plus accoucher dans les cases. Des séances gratuites de préparation à l’accouchement dispensées par la sage-femme du centre pourraient néanmoins atténuer certains tabous. Le second concerne le manque de confiance accordée à l’infirmier chef de centre. D’importants retours d’insatisfaction à son égard de la part des médecins français en mission ainsi que du Docteur Boniface, des autres membres de l’équipe et des villageois ont finalement obligé l’association à s’en séparer.

Sur les bons conseils du Docteur Boniface dont le travail depuis un an nous a donné satisfaction, l’équipe a été révisée. Ensemble nous avons convenu de lui confier davantage de responsabilité : une présence mensuelle plus effective et la fonction de chef de centre.

En plus du Docteur Boniface, l’infirmière, en charge de la pharmacie, Ida devrait ouvrir un petit laboratoire dès le début de l’année prochaine. Particulièrement sollicitée par les villageois, cette nouvelle activité devrait rapporter quelques consultations et recettes supplémentaires. Par intérim, elle supportera la fonction de chef de centre.

Délienne, deuxième infirmière diplômée d’Etat, qui exerce bénévolement au centre depuis quelques mois et dont le sérieux et la bonne volonté ont été remarqués par tous, va officiellement intégrer l’équipe. Elle devrait bénéficier d’une formation d’aide anesthésiste pour seconder le Docteur Boniface.

A notre grande surprise, Aurélie, une jeune femme du village voisin, auparavant sage-femme au centre de santé de Mbinda (au moins deux heures de piste de Matoto) nous a manifesté sa grande motivation pour travailler au dispensaire. Nous envisageons de lui proposer une formation à l’échographie à Pointe-Noire auprès du Docteur Linguala.

La sage-femme, Madame Monique est venue à quatre reprises pendant un mois en 2010. Elle reviendra pour des remplacements d’Aurélie en 2011. Ses compétences et les avantages pour le dispensaire sont incontestables.

Enfin,  nous estimons intéressant d’encourager Jean-Claude, le gestionnaire du centre, à prendre des leçons de conduite afin qu’il devienne l’unique chauffeur de l’ambulance.

Ainsi recomposée, nous espérons que l’équipe apportera un nouvel élan au dispensaire. L’activité chirurgicale est à ce jour déjà très satisfaisante (une quarantaine d’interventions ont pu être réalisées : hernies, péritonites, kystes et hystérectomies)  et d’un grand bénéfice pour la population. L’activité obstétricale reste à développer.

Si l’état et l’entretien du bâtiment demeurent satisfaisants, le système électrique, en revanche, mérite une révision. En effet, des problèmes de branchement entre les groupes électrogènes risquent à terme d’endommager le matériel médical.

Enfin, nous tenons à remercier les entreprises TOTAL, DIETSMANN, SDV BOLLORE , CFAO et CONGO SERVICE qui une fois de plus ont répondu présents lors de notre venue au Congo et maintiennent leur soutien tant financier que moral. 

 

 

 

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