Les enfants de Matoto

Ce voyage n'était pas programmé mais il nous a semblé bon de venir contrôler le chantier à ce niveau de construction. Et nous nous en félicitons!
Contrairement aux promesses téléphoniques de Richard, notre chef de chantier, le bâtiment n'est pas prêt à être fini; il a 2 mois de retard et nous avons pû organiser la fin des travaux et renégocier la main d'oeuvre. Ce qui est fait est très bien réalisé mais nous avons été surpris par l'interprétation de Richard; comme tous les congolais, il adore le béton, signe de prospérité et nous pouvons affirmer que le bâtiment est fait pour durer. Nous avons mieux compris son insistance à nous faire acheter du ciment dans des proportions que nous n'avions pas calculées ainsi. Ce n'est pas grave, hélas juste coûteux en matériaux et en temps de travail...Il nous faudra repartir en quête de financement pour boucler le budget que nous espérions atteint; comme chez nous il y a des dépassements inattendus! Nous avons déjà beaucoup de chance qu'avec l'éloignement tout se passe aussi bien.
Nous avons profité de notre visite au village pour rencontrer les chefs et les villageois et échanger sur le futur Centre.
Nous avons aussi finalisé les recrutements d'ouverture: un infirmier et ce sera Jean René qui vit dans le village voisin, un infirmier chirurgien: Désiré et une Sage Femme composeront le personnel de départ et nous espérons que la direction de la santé mettra gracieusement un agent de santé à la disposition de notre petit hôpital.
A Pointe Noire, nous avons préparé l'arrivée du container qui vient de partir de Montoir de Bretagne grâce aux bons soins de SDV. Nous sommes toujours en quête d'une exonération des droits et taxes de douane et le processus est long. Nous avions précédemment rencontré Mme Potignon, Députée de Pointe Noire et nous sommes allés la solliciter; nous avons établi un partenariat avec son Association ce qui nosu permet d'avoir un support congolais. Nous avons aussi eu l'opportunité de rencontrer Monsieur Mvouo, Ministre de la pêche. Tous les deux se sont proposés à nous aider.
Rajoutons des achats de matériaux, l'organisation de leur acheminement, le contrôle des quantités de matériaux avec l'architecte , la visite d'un Centre de santé privé etc..ce voyage était vraiment opportun et nous avons débrouillé de nombreux fils et espérons avoir anticipé la fin du bâtiment et son ouverture début novembre.
Le partenariat que nous avons signé avec Gynécologie Sans Frontière nous assure de la pérénité de la formation dans ce Centre de Matoto.